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STAR.T

La ville de Luxembourg est en permanente mutation, avec de nouveaux quartiers qui viennent se greffer aux abords des quartiers historiques et des espaces complètement revus. La mobilité est repensée, et la qualité de vie, empreinte de mixité, est privilégiée par rapport à la froideur impersonnelle des espaces de travail et des cités dortoirs. Les pénétrantes ou portes sont réaménagées pour constituer des entrées conférant caractère et unicité à la Capitale.

Au Sud, « les portes de Hollerich » annoncent cette métamorphose. Dans le cadre de cette réorganisation de l’espace public, s’inscrit la reconversion de l’ancien abattoir, vestige d’une industrie qui accueille actuellement une scène artistique urbaine alternative, mêlée aux sports urbains (skate et parkour) et à divers services de la Ville et à la Croix-Rouge. Jonas Architectes associés pour l’occasion à l’Atelier d’Architecture Pierre Hebbelinck (Liège) entouré d’une équipe multidisciplinaire, a soumis un projet lors du concours européen, lancé par la Ville de Luxembourg pour un réaménagement du site afin d’en faire un lieu dédié aux cultures, à l’éducation artistique, à la pratique et à l’apprentissage des sports urbains, aux expositions et aux spectacles.

Pour répondre au programme du concours de manière la plus pertinente possible, JONAS Architectes s’est associé l’Atelier d’Architecture Pierre Hebbelinck, de Liège, dont l’expérience en matière de projet culturel et de reconversion d’ensembles patrimoniaux et en particulier industriels n’est plus à faire. Ensemble et complété de compétences généralement laissées de côté, qui sont l’ingénierie culturelle (Le 104 Paris), l’ingénierie environnementale (Ecorce - Liège), la planification d’espace de sports urbains (Atelier d’Architecture et d’Urbanisme l’Equerre – Liège), ils ont constitué un dossier sous le nom évocateur de « STAR.T », qui met en avant la notion de fluidité, de partage, de connexions et de dialogique chère à Edgar Morin, signifiant que plusieurs logiques ou principes peuvent être unis sans que la singularité de chacun se perde dans cette unité. Le positionnement de quatre fonctions principales permet d’identifier les différents pôles : culturel, sportif, public et artistique. Chaque partie est clairement identifiable tout en étant intégrée dans un corps commun. Le patrimoine historique du lieu, rappelant un passé industriel et artisanal, est évidemment retransposé dans les nouvelles affectations des espaces.

Les aspects de végétalisation et de mobilité, ainsi que des solutions énergétiques inscrites dans une logique de conception urbanistique et architecturale modernes et durables, ont évidemment été pris en compte dans la conception de l’ensemble.

L’identité architecturale soulignait la culture « street » de l’endroit sans sacrifier les notions de confort, de sécurité et d’agrément pour tous ses publics actifs ou passifs. Le lieu se voulait avant tout être un carrefour inclusif qui procurait un enrichissement mutuel grâce à la rencontre et à la mixité. Un choc des cultures pour déclencher le dialogue et le vivre-ensemble.