PAP De Verband
Rue de la gare

Le développement du terrain de « De Verband » offre une grande opportunité de créer une zone dans le contexte urbain et de concevoir un nouveau quartier urbain vivant avec une identité propre intégrant les prémisses de la nouvelle gare.

Le principe directeur de l'urbanisme est une texture urbaine perméable et robuste, qui s'inspire d'une part de la structure urbaine adjacente datant de la fin du 19^e-début du 20^e siècle, et d'autre part, d'un projet de transport émergent avec un parking à étages au volume imposant.

Le projet de JONAS Architectes poursuit et réinterprète la typologie de l'urbanisation en îlot. L'urbanisme, l'aménagement de l'espace libre et un concept piétonnier sont les trois composantes principales du projet. Le concept de circulation fait partie intégrante du nouveau quartier identitaire et urbain.

La condition préalable réside dans la démolition complète des bâtiments existants de « De Verband », à l'exception du bâtiment classé monument historique. Les chemins et les relations visuelles des bords existants sont intégrés dans le nouveau quartier. Nous voulons les transformer en un espace public à forte valeur ajoutée. La rue se transforme en espaces piétonniers. Les regards sont arrêtés, les mouvements sont détournés, un équilibre est créé, un équilibre entre surprise, guidage et convivialité.

En créant un nouveau corps urbain, les élargissements permettent un large spectre d'utilisation. Le piéton est guidé intuitivement à travers le quartier. Nous créons ainsi des espaces qui lient le contexte urbain au lieu de s'en détacher. Ce faisant, l'espace urbain "espace de pierre" le long et autour de la « Baurestuff » est relié à la « place verte ». La découverte de cette place est donnée grâce à une différence de hauteur marquée.

Le nouveau langage des formes de l'espace urbain doit indiquer que l'espace public est un espace de vie. L'espace n'est pas utilisé en premier lieu comme rue, mais comme espace de séjour. Les piétons peuvent s’approprier, tandis que les automobilistes sont encouragés à faire preuve d'égards. Ils sont incités à adopter un comportement de conduite responsable et adapté. À l'extérieur, seules des places de stationnement de courte durée sont prévues.

L'entrée du parking souterrain se fait par le nouveau rond-point situé à l'extrémité nord du parking. Ainsi, l'espace intérieur est complètement libéré du trafic quotidien. Il n'est réservé qu'au trafic autorisé tel que les livraisons, le ramassage des ordures, etc. La voie de desserte parallèle à l'avenue J. F. Kennedy est revalorisée et libérée de l'image de cour intérieure.

Au-delà de sa fonction de desserte, l'espace public est plutôt considéré comme un lieu de séjour, de communication et d'habitation. La « place verte » est définie par une arête urbanistique claire. Elle est surélevée de 1 mètre à 1,50 mètre et crée une délimitation visuelle renforcée, notamment par rapport au parking des CFL et à la Gare routière, située en contrebas. Cette oasis de verdure est censée procurer aux habitants un sentiment de sécurité tout en répondant aux critères de la protection acoustique contre le bruit de la circulation.

L'îlot situé entre la rue de la Gare, la « Baurestuff » et l'avenue J.F. Kennedy est desservi par une vaste cour intérieure. Celle-ci se trouve au-dessus du socle et est en partie aménagée en espace vert commun et en partie divisée en préaux. Elle représente, dans la structure spatiale interne du quartier, un espace plus intime. Le rez-de-chaussée est exclusivement réservé aux locaux de prestations de services et à l'artisanat.

Étant donné que le rapport entre l'habitat et les activités commerciales était prédéfini et que JONAS Architectes souhaite faire de la « place verte » un parc de quartier, le bureau a pris la décision d'y installer la surface commerciale. La grande surface de vente est mise sous terre. Elle est accessible de tous les côtés par une zone d'entrée aux couleurs vives faisant fonction d’aimant.

La « place verte » est complétée du côté de l'avenue J. F. Kennedy par trois immeubles ponctuels, qui fonctionnent indépendamment du reste de l'immeuble et proposent de grands espaces. Ils comprennent des unités d'habitation de deux à trois chambres à coucher. L'utilisation de l'îlot est caractérisée par son accès via la cour intérieure. On y trouve non seulement des unités d'habitation telles que des studios ou des appartements de 1, 2 ou 3 pièces, mais aussi des maisons de ville avec un accès sur trois niveaux. Celles-ci peuvent être conçues comme maisons intergénérationnelles – disposant d’un appartement séparé - ou, dans certaines zones, d’un espace à usage commercial.

Cette structure d'urbanisation semble favoriser une bonne mixité sociale. Elle permet l'utilisation des bâtiments par de nombreuses structures familiales, comme la cohabitation de plusieurs familles, voire plusieurs générations vivant sous un même toit, mais aussi des familles recomposées ou des familles monoparentales, permettant d’habiter et de travailler sous le même toit. Il y a lieu de réduire et de désamorcer la forte fluctuation que connaît le "Quartier de la Gare".